Ne négligeons pas les maladies de la macula, même en période d'épidémie

Dépistage gratuit mardi 23 novembre et mercredi 24 novembre 2021
Uniquement sur rendez-vous au 03 83 15 52 03
au service Ophtalmologie du CHRU de Nancy (Hôpitaux de Brabois, bâtiment principal)
sous la supervision du Dr Jean-Baptiste Conart et du Dr Anne-Claud Madkaud

Pour la 6e année consécutive, les Journées nationales de la macula informent et sensibilisent les Français sur les maladies pouvant atteindre la macula, cette zone située au fond de l'œil, minuscule mais essentielle à la vision des détails.

Dans le contexte sanitaire actuel marqué par la poursuite de l’épidémie et la diminution de la pression hospitalière, l’enjeu de ces journées nationales de la macula sera double : ALERTER les patients souffrant d’une atteinte maculaire sur la nécessité de ne pas interrompre leur suivi médical malgré le contexte épidémique, et DÉPISTER le plus grand nombre possible de patients à risque pour éviter tout retard de diagnostic !

macula

ALERTER les patients souffrant d’une atteinte maculaire

Durant le premier confinement, la profession des ophtalmologistes s’était inquiétée de la baisse significative du nombre de consultations en raison du risque de retentissementsur la vision des patients souffrant d’une atteinte maculaire. Une étude récente1 confirme cette inquiétude. Selon ses résultats, publiés en mars 2021, le retard de traitement dû à la pandémie de COVID-19 entraîne bien une progression de la DMLA et une déficience visuelle chez les patients.

Pour limiter ce risque de « perte de chance », cette nouvelle édition des Journées nationales de la macula sensibilisera les patients concernés sur la nécessité de maintenir leurs rendez-vous chez leur ophtalmologiste et de poursuivre leurs traitements malgré l’épidémie.

 

DÉPISTER les patients souffrant d’une atteinte maculaire

Le dépistage s’adresse aux personnes ne présentant pas de signes d’atteinte de la macula (en cas de signes évocateurs, une prise en charge en urgence est indispensable) et ayant les caractéristiques suivantes :

  • âgée de 55 ans ou plus non suivie ou n’ayant pas bénéficié d’un examen ophtalmologique depuis plus d’une année ;
  • et/ou souffrant de diabète et ne bénéficiant pas d’un suivi ophtalmologique régulier ;
  • et/ou souffrant de myopie forte (correction supérieure à -6 dioptries).

Ce dépistage s’appuie sur un examen simple réalisé par un ophtalmologiste : l’examen du fond d’œil permet d’observer les structures de l’œil situées en arrière du cristallin, et particulièrement la rétine dont la macula, minuscule mais primordiale zone, est responsable de la vision des détails.
D’une durée de 5 à 10 minutes, l’examen est totalement indolore
Tout au plus peut-on ressentir de façon temporaire des picotements au moment de l’instillation de collyre dans les yeux. Par ailleurs, la gêne visuelle liée à la dilatation des pupilles ne dure que quelques heures et n’est absolument pas douloureuse.


Diagnostiquer et prendre en charge la maladie quand elle est encore asymptomatique, c'est optimiser ses chances de préserver sa vision - et donc son autonomie - le plus longtemps possible. De nombreux traitements thérapeutiques permettent de ralentir l'évolution des maladies de la macula, et la recherche continue d'avancer dans ce domaine.

En outre, une rééducation est possible et d'autant plus efficace qu'elle est commencée tôt. Et c’est indispensable pour maintenir l’efficience et la vigilance intellectuelles malgré l’atteinte sensorielle.

Si les examens de dépistage révèlent des signes d’atteinte de la macula, un bilan plus approfondi sera programmé (OCT ou Tomographie en Cohérence Optique, angiographies rétiniennes, etc.), pour confirmer ou non ce diagnostic.

 

Trois pathologies majeures

  • La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans : elle apparaît après 50 ans et atteint le centre de la rétine. Elle s’installe souvent progressivement, sans le moindre symptôme ressenti et peut, en l’absence de traitement, évoluer vers une perte de la vision centrale.
  • La maculopathie diabétique, principale cause de malvoyance chez les personnes diabétiques et complication fréquente du diabète. Elle touche près de 30 % des personnes souffrant de diabète depuis plus de vingt ans. Et plus la maculopathie est diagnostiquée tôt, plus les traitements sont efficaces pour prévenir et ralentir la perte de vision, voire pour améliorer la vue.
  • La maculopathie myopique, une des principales causes de malvoyance, voire de cécité, chez les grands myopes. Elle est causée par un étirement de la rétine qui se produit lorsque le globe oculaire de la personne est plus long que la normale. L’apparition de certaines complications peut entraîner une baisse d’acuité visuelle sévère et rapide. Cette pathologie représente un réel enjeu de santé publique car elle atteint des patients souvent jeunes (âge moyen de 50 ans), en général en pleine activité professionnelle. Une surveillance régulière du myope fort est donc indispensable pour dépister les complications éventuelles, comme l’apparition de néovaisseaux, au plus tôt et les traiter immédiatement pour en réduire les conséquences.

Pour connaître la liste des ophtalmologistes et des services partenaires, leurs coordonnées et les plages horaires dédiées,
ainsi que la gratuité ou non de la consultation :

www.journees-macula.fr ou 0 800 002 426 (service et appel gratuits)

 

1. Effects of the COVID-19 pandemic on neovascular age-related macular degeneration and response to delayed Anti-VEGF treatment - 04/03/21 - D.Y. Yeter  , D. Dursun, E. Bozali, A.V. Ozec, H. Erdogan Cumhuriyet University Faculty of Medicine, Department of Ophthalmology, Sivas 58140, Turkey